100 VOYAGE AUX SOURCES chaume; la carcasse est faite à la manière des maisons des Portugais-Brésiliens, avec des perches verticales en foncées dans la terre et de longs bambous attachés trans versalement à ces perches à l’aide d’écorces flexibles; mais, tandis que les Portugais ont coutume de remplir, avec de la terre glaise battue, les intervalles qui restent vides entre ces bâtons croisés, les Coyapôs se sont contentés d’y passer des feuilles de Palmier, comme le pratiquent d’au tres Indiens qui ont cherché à imiter les constructions eu ropéennes. Les chaumières que les Coyapôs ont bâties près de Valdea ne sont qu’au nombre de huit à dix; c’est à 1 lieue de S. José, dans leurs plantations, que se trouve la plus grande partie de leurs demeures. Les agregados (1) qui ont pris leur place dans les bâti ments de Valdea sont des mulâtres pauvres auxquels le gouverneur a permis de s’établir parmi les Indiens ; ils trouvent à S. José non-seulement un logement qui ne leur coûte rien, mais encore des vivres à bon marché, et ils peuvent faire des plantations sur les terres des Coyapôs. Le régime auquel ceux-ci ont été soumis par les Portu gais a été modifié plusieurs fois; je vais le faire connaître tel qu’il était à l’époque de mon voyage. Le gouvernement général de Valdea est confié à un co lonel qui réside à Villa Boa et qui est directeur de tous les aldeas de la province. Les Coyapôs sont, à S. José, sous la conduite immédiate d’un détachement militaire qui se com pose d’un caporal ayant le titre de commandant, d un simple dragon, tous les deux de la compagnie de Villa Boa, (1) On sait que les agregados (.agrégés) sont des hommes qui s’éta- blissent sur le terrain d’autrui.