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92 VOYAGE AUX SOURCES chées, et je n’en trouvai qu’un petit nombre en fleur. Parmi les arbres rabougris que l’on voit au milieu des pierres amoncelées, il en est un qui doit être cité, celui qu’on nomme, dans le pays, Arvore do Papel (arbre au papier), parce que son écorce, parfaitement blanche, se compose de plusieurs couches séparables et fort minces (1), qui ont la consistance du papier de la Chine ; il s’élève à peu près de 5 à 8 pieds ; sa tige est tortueuse, ses rameaux, qui le sont également, commencent à peu de distance de la base du tronc ; ils ont une position presque verticale et se terminent par un grand nombre de ramules courts et menus. A l’époque de mon voyage, cet arbre était malheu reusement dépouillé de ses feuilles, et je ne pus savoir à quel genre il appartient ; mais, plus tard, malgré la diffi culté des communications, M. l’abbé Luiz Antonio da Silva e Sousa (2), l’auteur de l’écrit intitulé, Memoria sobre o descobrimento, etc., de Goyaz, m’en fit parvenir à Rio de Janeiro un échantillon en fleur. Je reconnus que YAr vore do Papel est une Mélastomée, et, depuis, il a été dé crit par le docteur Pohl, sous le nom de Lasiandra Papy rus (5). Je n’ai trouvé cet arbre remarquable que dans la Serra Dourada, et M. Pohl ditaussiqu’ilnel’a pas vu ailleurs. Parvenu au sommet de la montagne, je découvris une étendue considérable de pays; je distinguais très-bien Villa (1) Pohl, qui était au mois de mars sur la Serra Dourada, paraît croire que le seul épiderme est séparable. Sa mémoire l’aura mal servi, ou bien la séparation ne se fait pas, dans le temps où la plante est en pleine végétation, comme dans celui de la sécheresse. (2) Je n’écris point Souza comme Pohl et Mattos, parce que l’auteur lui-même a signé du nom de Sousa son écrit intitulé Memoria esla- lislica. (31 Keise, I, 397.