« peur qu’on ne l’en déclarât coupable. » (Brasilien die Neue Welt., II, 49). Il s’en faut, sans doute , que tout, dans ce tableau, soit dépourvu de vérité ; mais on sent que, lorsque la population d’un pays augmente sensiblement, on ne peut l’abandonner entièrement à elle-même , pour ainsi dire, sans lois et sans règle, et que la laisser tomber ainsi dans l’état sauvage serait pire encore que de lui faire courir la chance d’être dirigée par des magistrats corrom pus, qui pourtant ne sauraient, à chaque instant, s’écarter de ces règles et de cette discipline conservatrice de la civi lisation. Quant à ce qui concerne Valença en particulier, je ne saurais dire si la métamorphose de ce hameau en ville pou vait être justifiée par l’éloignement du chef-lieu de justice d’où il dépendait autrefois, par des difficultés de commu nication ou quelque autre circonstance; mais, ce qu’il y a de certain, c’est qu’on ne saurait donner pour motif de ce changement ni l’importance de la population qui s’était fixée sur les bords de la route, ni celle du hameau lui- même, auquel il était véritablement ridicule d’appliquer le nom de ville. Au reste , si l’on croyait nécessaire d’en avoir une dans ce canton, il me semble que ce n’était pas Valença qui devait le devenir; car ce lieu est éloigné des rivières et l’un des plus tristes que j’eusse vus dans la pro vince de Rio de Janeiro. C’est sur les bords du Parahyba , dans quelque endroit où la pente n’est pas trop rapide qu’aurait dû être fondée la ville nouvelle; une église et l’exemption d’une partie des droits y auraient bientôt at tiré des habitants. Après avoir fait connaître l’histoire de Valença et l’état actuel de cette chétive ville, j’aurais à parler de ses an-