Volltext Seite (XML)
DU RIO DE S. FRANCISCO. 37 nées (1). Ces maisons, écartées les unes des autres, avaient un aspect fort misérable, et plus de la moitié était de chétives vendus, où l’on trouvait à peine quelques bou teilles d’eau-de-vie de sucre. Alors l’Aldea n’avait point encore d’église proprement dite, et le curé était obligé de célébrer la messe dans une humble chapelle. Trois ans plus tard, en 1822, je repassai par le même lieu. Dans l’inter valle , les terres des alentours s’étaient peuplées un peu davantage; on comptait, dans le village, une soixantaine de maisons et l’on était occupé à y construire une petite église en pierre (2). Ces augmentations n’étaient pas encore bien considérables; cependant l’Aldea était devenu, sous le nom pompeux de Villa de Valença, le chef-lieu d’un termofô}, qui s’étend, comme le territoire paroissial, de puis le Parahyba jusqu’au Rio Preto. On ne sera pas fâché, je pense, de trouver ce qu’a écrit, sur les métamorphoses des villages en villes , un homme qui a longtemps vécu au milieu des Brésiliens, et qui était (1) Pizarro dit qu’en 1814 il y avait, dans l’Aldea, 119 feux et 688 adultes, sans compter les Indiens, et il ajoute que, à l’époque où il écrit son livre, qui porte la date de 1820, le nombre des habi tants allait jusqu’à 1,000. II est à croire que, par une de ces confusions malheureusement trop communes dans les Memorias historiens, ou vrage pourtant si remarquable et si utile, l’auteur aura appliqué au seul Aldea de Valença ce qu’on lui aura dit de la paroisse tout entière. (2) M. Walsh , qui passa par Valença vers le commencement de 1829, dit qu’à cette époque l’église était achevée, mais que la ville ne se composait encore que d'une soixantaine de maisons, et, par conséquent, si elle avait fait quelques progrès de 1819 à 1822, elle était ensuite restée stationnaire, ce qu’il faut attribuer sans doute aux désavantages de sa situation (voyez plus bas, page 39 ). (3) Un lcrmo est le ressort d’une justice de première instance ; le chef- lieu du terme porte le nom de villa ( ville). ( Voyez ma première rela tion, I, 364.)