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quelques efforts pour atteindre ce but, que l’on change en tièrement le mode de percevoir l’impôt, enfin que le colon ait un grand intérêt à cultiver, il sortira de l’apathie où l’a plongé l’extrême difficulté, je dirai presque, l’impossibilité d’améliorer son sort. A mesure que l’agriculture commen cera à fleurir et que l’on recueillera des produits suscepti bles d’être exportés, la nécessité d’admettre l’or en poudre . comme monnaie deviendra moindre, on pourra en restrein dre, puis en défendre entièrement la circulation; alors la fal sification des valeurs représentatives ne sera plus une habi tude universelle, et peu à peu la bonne foi pourra renaître. Que les unions légitimes soient honorées, que l’on admette seulement des hommes mariés dans les emploi s publics, qu’ on supprime l’impôt aussi immoral qu’exorbitant prélevé sur les mariages par le vigario da vara, le concubinage devien dra moins commun, la population augmentera (4), et elle ne sera plus embarrassée de cette foule d’enfants qui, dès l’in stant de leur naissance, n’ont sous les yeux que de mauvais exemples, qu’un caprice de leur père peut plonger dans la misère, qui ne connaissent ni les liens de la famille ni ceux de la société, et qui, dans un pays où tant de ressources existent, passent leur vie à mendier. 11 serait nécessaire en core de diviser les paroisses, de mettre un terme à la simo nie, d’exiger des pasteurs qu’ils fissent des instructions tous les dimanches et qu’ils catéchisassent les enfants; mais, il est triste de le dire, il y a bien peu à espérer du clergé goyanais (1) La continence publique est naturellement jointe à la propagation de l’espèce Qui pourrait se taire contre le célibat qu’a formé le liber tinage, celui où les deux sexes... fuient une union qui doit les rendre meilleurs, pour vivre dans celle qui les rend toujours pires ( Montes quieu , Esprit des lois, liv. XXIII, chap. n et xxi) ’