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364 VOYAGE AUX SOURCES fonde apathie où ils sont plongés. Il faudrait que l’admi nistration, qui a tant contribué à les amener à ce triste état, les aidât à en sortir, en les stimulant par un puissant intérêt; il faudrait qu’elle sût faire quelques sacrifices mo mentanés, pour en retirer de grands avantages dans l’a venir. Tout cultivateur qui exporterait une certaine quan tité de coton, qui élèverait un certain nombre de bêtes à cornes, décochons, de chevaux, qui cultiverait une étendue de terre déterminée, en indigo, en thé, en froment, qui ferait du vin ou du vinaigre, qui élèverait des vers à soie, etc., devrait être exempt d’une partie ou de la tota lité de la dîme, et, pour que les pauvres profitassent de ce règlement comme les riches, pour que l’amélioration de vînt générale, il faudrait que la portion de terre ense mencée en froment, par exemple, fût proportionnée au nombre de bras qu’aurait à sa disposition chaque père de famille. Il ne suffirait pas d’encourager les cultures les plus pro fitables, il serait au moins aussi important d’attaquer le système destructeur qu’ont adopté, pour l’exploitation de leurs terres, les colons goyanais, comme ceux de S. Paul, de Minas, etc., triste système qui ne permet pas de planter ailleurs que dans les bois, et qui amène la prompte destruc tion des plus belles forêts. Sur la paroisse de Santa Luzia, où jamais les bois n’ont été fort communs, une population excessivement faible suffisait, lors de mon voyage, pour les rendre, chaque jour, plus rares. Le curé de cette paroisse avait déjà montré aux cultivateurs le parti que l’on peut tirer de la charrue : que le gouvernement récompense ceux qui, dans toute la province, suivront cet exemple; alors on utilisera mieux les campas et les terrains dont le capim