turages, jusqu’à ce que leurs voisins vinssent les y chercher. Pourquoi les deux villages que je viens de citer, Bom Fini et Santa Cruz, qui ne peuvent pas être à beaucoup plus de 41 et 56 legoas de Santa Luzia et 18 et 26 de Meiaponte, ne devien draient-ils pas des lieux d’entrepôt pour le bétail du nord de la comarca? Pourquoi le gouvernement ne chercherait- il pas à y établir des espèces de foires? pourquoi enfin ne se formerait-il pas entre S. Joâo d’El Rei, d’un côté, Santa Luzia, Meiaponte, etc., de l’autre, une sorte d’échelle dont Araxâ, Bom Fim ou Santa Cruz seraient les échelons, et au moyen de laquelle les cultivateurs s’épargneraient des voyages excessivement longs, tandis que le bétail aurait des points de repos qui l’empêcheraient de maigrir et de perdre de sa valeur? Les pourceaux, dont le lard est, pour les Brésiliens, ce que sont chez nous le beurre ou l’huile, peuvent être éle vés avec succès dans les parties hautes de la comarca du sud. Tout cette comarca serait probablement favorable à l’élève des chevaux ; enfin, dans les cantons les plus mon tagneux, les brebis multiplient facilement et n’exigent, pour ainsi dire, aucun soin; leur laine est, à la vérité, commune, mais elle peut servir à fabriquer des chapeaux et des couvertures dont on obtiendrait facilement le dé bit, non-seulement dans l’intérieur de la province, mais à l’aracatù et sur les bords du Rio de S. Francisco (1). Mais de simples conseils, des exhortations, peut-être même quelques bons exemples ne suffiront probablement jamais pour arracher les cultivateurs goyanais à la pro- (1) On verra plus tard que le curé de Sauta Luzia n’avait aucune peine à se défaire des chapeaux de laine qui se fabriquaient dans sa maison.