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tion de la province, on trouverait dans l’indigo une res source du même genre, bien plus certaine encore. L’indi gotier croît naturellement à Goyaz et pourrait être avan tageusement cultivé, comme il l’a été jadis, dans d’autres parties du Brésil (1). Il est vraisemblable que, dans les can tons montagneux, tels que Santa Luzia, Corumbâ, S. An tonio dos Montes Claros et tout le voisinage des monts ap pelés Pyreneos, on parviendrait à cultiver le mûrier et qu’on y élèverait des vers à soie. Rio de Janeiro expédie à Villa Boa des vins d’Europe, et probablement la province de Goyaz pourrait en recueillir sur son propre sol et les expédier à la capitale (2) : quelques personnes ont essayé de faire du vin avec le raisin délicieux du temps de la sé cheresse et du vinaigre avec celui des pluies; elles ont ob tenu d’assez heureux succès, et il est à croire que l’on réus sira mieux encore lorsqu’on aura acquis plus d’expérience dans cette fabrication, et que, plantant davantage, on tra vaillera en grand. La vigne, il est vrai, trouve un ennemi redoutable dans la grande fourmi, qui, fort commune, dé- (1) Vers le milieu du siècle dernier, la fabrication de l'indigo, favo risée par le vice-roi, marquis de Lavradio, eut un grand succès dans la province de Rio de Janeiro, principalement le voisinage du cap Frio ; mais il parait que les falsifications des planteurs dégoûtèrent de l’indigo du Brésil les négociants étrangers ( Voyage dans le district des Dia mants , I, 355), et l’on fut obligé de renoncer à la culture de l’indi gotier. (2) Une forte chaleur ne nuit point à la vigne ; mais, dans les lieux où, comme à Rio de Janeiro, une température très-élevée est accompa gnée d’une grande humidité, le raisin n’atteint point une parfaite matu rité. Telle est la cause de la supériorité remarquable du raisin de la sécheresse (uva da seca), dans les provinces de l’intérieur, sur celui qu’on recueille à l’époque des pluies.