portance, mais ii est vraisemblable que, si les habitants s’y livraient davantage, ils trouveraient facilement des débou chés à Paracatù et sur les bords du Rio S. Francisco, où l’extrême chaleur ne permet guère de semer le froment. Jusque vers 1814, on cultiva à peine assez de coton pour subvenir aux besoins du pays ; mais, à cette époque, on commença à faire quelques exportations : les muletiers chargés par les négociants de Goyaz d’aller prendre des marchandises à Rio de Janeiro furent d’abord les seuls qui, pour ne pas voyager à vide, emportaient de la province, pour leur propre compte, de la toile de coton et du coton en laine. Cependant les cotons de l’intérieur du Brésil ne tardèrent pas à être recherchés par les Européens ; on re connut que celui de Meiaponte, de Corumbâ, et probable ment d’autres cantons, était d’une qualité excellente ; le commandant de Meiaponte, Joaquim Alves de Oliveiba, en fit avec succès des envois à Bahia et à Rio de Janeiro ; son exemple fut suivi par d’autres personnes, et, si les ex portations ont pu continuer, quelque aisance n’aura pas tardé à se répandre dans cette partie de la comarca du sud. Le peu que je viens de dire montre que l’habitant de Goyaz ne doit pas désespérer de sa position, quand même il se bornerait à ses cultures accoutumées. Et pourquoi ne chercherait-il pas à sortir de sa routine? pourquoi ne de manderait-il pas à la terre des produits qui, nouveaux pour le pays, représentent, sous un petit volume, des valeurs plus importantes encore que le tabac, le sucre et le coton? Le thé a réussi à Rio de Janeiro; il se plairait sans doute dans les cantons élevés de la province de Goyaz, et, si la manière de cultiver cette plante n’était pas susceptible d’être modifiée et mise en rapport avec la faible popida-