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par s’emparer des terrains qui ont été longtemps en cul ture, et il en chasse entièrement les autres végétaux. Il est bien évident que toutes les terres d’une province aussi grande que Goyaz ne sauraient être d’une égale fé condité ; mais, sans parler de la comarca du nord, où je n’ai point voyagé, il est incontestable que, dans celle du midi, il existe des terrains d’une qualité excellente : je puis citer pour exemple ceux du Mato Grosso, où le maïs rapporte 200 pour 1, et les haricots de. 40 à 50. Suivant les localités, cette même comarca produit, avec plus ou moins d’abondance, le maïs, le manioc, le riz, le sucre, le coton, le café (1), le tabac, les haricots et d’autres légumes. Le froment réussit très-bien dans les endroits élevés, tels que Santa Luzia. La vigne, comme à Sabarâ et ailleurs (2), produit deux fois l’année, lorsqu’on a soin de la couper après la première cueillette qui se fait en février. Enfin les pâturages naturels, qui couvrent une immense partie de la province, peuvent nourrir d’innombrables troupeaux de bêtes à cornes, de moutons, de chevaux, et certains can tons montagneux sont très-favorables à l’éducation des pourceaux. Mais, pour qu’un pays soit véritablement riche, il ne lui suffit pas d’être fertile; il faut encore qu’il puisse of frir des objets d’échange pour obtenir ce qu’il ne possède pas. La distance énorme de Goyaz aux grandes villes et aux ports de mer ne permet point aux colons d’exporter des (1) La culture du caféier, dans la province de Goyaz, est très-nou velle (1819) : il y réussit à merveille et produit des grains d’un très-bon goût. (2) Voyage dans les provinces de Kio de Janeiro, etc. — Voyage dans le district des Diamants, etc.