Volltext Seite (XML)
9° Un droit mis sur les boutiques au profit de la banque de Rio de Janeiro. Quelques chiffres empruntés au docteur Pohl (1) mon treront avec quelle promptitude ce pays, si riche pendant quelques aimées, a perdu sa splendeur première, à mesure que l’or est devenu moins commun ou plus difficile à extraire. Avant 1758, les entrées produisaient, tous les trois ans, 8 arrobes d’or ; de 1762 à 1765, elles rendirent 40,400,000 reis (252,500 f.) ; de 17G5 à 1774, 96,700,762 reis (604,754 f. 70 c.) ; de 1774 à 1782, 26,529,000 reis (165,806 f. 25 c.); de 1782 à 1788 , 22,624,000 reis (141,400 f.) ; enfin, dans ces derniers temps, elles n’ont plus produit que 14,000,000 de reis (87,500 f.). Je tiens du greffier de la junte du trésor royal (escrivao dajunta da fazenda real) que les dépenses de la province s’élevaient, annuellement, à plus de 50 contas de reis (512,500 f.) Ce magistrat convenait que le trésor était fort endetté, et il ajoutait qu’un grand nombre de créances ne seraient jamais payées. Il disait aussi que la recette n’était pas moins arriérée que la dépense, ce qui prouve combien il y avait peu d’argent dans le pays ; et cependant cette pro vince, si pauvre, était obligée d’abandonner une partie de ses revenus à celle de Matogrosso, qui la limite, et était en core plus pauvre qu’elle (2). Commeonl’adéjàvu(p. 515), la comparaison des produits (1) Reise, I, 354. (2) Ce fut en 1758 que l’on commença à obliger la province de Goyaz de payer à celle de Matogrosso une subvention, qui fut d’abord de 512 marcs d’or pris sur l’impôt du quint. En 1779, on réduisit cette sub vention à 300 marcs ; puis, en 1781, on y ajouta 20 conlos de reis. En 1780, l’augmentation fut supprimée, et on en revint aux 300 marcs: