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absolument impossible d’admettre que, à l’époque même où S. Luzia éprouvait dans sa population un accroissement aussi notable, il y eût diminution dans celle de toutes les autres. Quoi qu’il en soit, malgré l’extrême incertitude où nous sommes relativement au nombre exact des habitants de la province de Goyaz, il est clair que, proportion gardée, cette province est infiniment moins peuplée que les provinces de Minas Geraes et d’Espirito Santo, qui pourtant le sont si peu par rapport à l’Europe (1) ; il est clair encore que, sur une surface qui n’est certainement pas moindre que celle de la France, il n’y avait pas, en 1819, la quatre cent vingt- cinquième partie de la population de notre pays, ou bien, si l’on aime mieux, dans une étendue où, terme moyen, il y a, en France, 425 individus, il y en aurait à peine eu un seul à Goyaz. Je base cette comparaison sur le chiffre cer tainement très-exagéré de 80,000 qui m’a été communi qué, comme je l’ai dit, dans le cours de mon voyage; que serait-ce si je l’établissais sur celui de 62,518, indiqué par da Cunha Mattos! Les détails de l’état de population publié par cet auteur, quoiqu’ils ne soient point parfaitement complets, pourront cependant nous fournir quelques résultats assez importants. 1° Le nombre des blancs ne formait, en 1824, que le sixième environ de la population totale de la province de Goyaz, tandis que, dans celle des Mines, il y avait, vers la même époque, presque un quart de blancs, différence qui (1) Voyez, pour la population de Minas Geraçs et d’Espirito Santo, ce que j’ai écrit dans le Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro, etc., vol. 1,80, et dans le Voyage dans le district des Diamants, vol. 1, 183.