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ces deux provinces diffèrent cependant beaucoup de ceux de Minas par la présence d’une Monocotylédone ligneuse, haute de plusieurs pieds, extrêmement pittoresque, qui tan tôt se montre seule au milieu des Graminées et des autres herbes, et tantôt se mêle aux arbres tortueux et rabougris. C’est un Vellosia qui, entièrement couvert d’écailles, se bi furque plusieurs fois; dont la tige, excessivement roide, est partout d’une égale grosseur; dont les rameaux, aussi roides que la tige, se terminent par une touffe lâche de feuilles linéaires et pendantes; dont les fleurs d’un bleu pâle, aussi grandes que nos lis, sortent du milieu des touffes de feuilles qui semblent les protéger. Les bois ne sont point également répartis entre les di vers cantons que j’ai parcourus. Dans la partie la plus orien tale, celle qui avoisine Santa Luzia, S. Antonio dos Mon tes Claros, etc., et est très-élevée, ils sont bien moins com muns que dans le pays de Minas; la partie occidentale et beaucoup plus basse, que l’on traverse avant d’arriver au Rio Claro, en se rapprochant de la frontière de la province de Matogrosso, est au contraire fort boisée. C’est surtout dans les fonds, sur le bord des rivières, la pente des mornes, dans les terrains meubles que l’on trouve des bois. Chaque bouquet (capao) (1) a généralement peu d’étendue; mais il existe, entre Meiaponte et Villa Boa, une forêt appelée Mato Grosso (le grand bois), qui a 9 legoas de l’est à l’ouest et dont les limites, du côté du nord et du côté du sud, ne sont pas encore bien connues (2). (ï) Le mot capào, comme je l’ai dit ailleurs, a pour étymologie un mot indieu qui signifie ile. (2) Selon Cazal, le Mato Grosso s’étendrait, dans sa plus grande lon gueur, du Rio das Aimas jusqu'au centre du pays des Coyapds (Corog., I. 21