DU RIO DE S. FRANCISCO. 319 sente une suite de pics gigantesques comme la Serra da Caraça, l’Itacolumi, la Serra do Papagayo, dans la pro vince de Minas; elle forme plutôt, avec ses dépendances et ses contre-forts, une sorte de large réseau de petites mon tagnes et de vastes plateaux séparés par des vallées où cou lent des ruisseaux et des rivières. Les Montes Pyreneos et la Serra Dourada, que l’on cite comme les deux sommets les plus élevés, sont bien loin d’être de hautes montagnes. On peut dire, cependant, que la partie méridionale de la pro vince de Goyaz, celle où j’ai voyagé et qui se trouve au sud de la Serra do Corumbâ e do Tocantins, est généralement montueuse. Je n’ai point parcouru le territoire qui s’étend au nord de la même chaîne, et est double à peu près de la .partie méri dionale ; mais on sait que, quoique la Serra do Corumbâ e do Tocantins y jette des contre-forts (1), il est générale ment assez égal, et que le diviseur des eaux du Tocantins et de l’Araguaya, fleuves qui finissent par se réunir, n’est guère qu’une croupe peu sensible. Sur la grande chaîne qui, après avoir séparé la province de Goyaz de Minas Ge- raes, se prolonge, au nord, pour séparer cette province de Maranhâo, de Piauhy, de Fernambouc, je ne me suis pas avancé au delà de l’extrémité septentrionale de la Serra do S. Francisco e da Paranahyba ; s’il faut en croire Cazal (2), la Serra do S. Francisco e do Tocantins qui continue cette dernière est plus élevée qu’elle, pierreuse et dépourvue de verdure. (1) Luiz Antonio da Sii.va e Sousa, Memoria eslalislica (la provin- cia de Goyaz. (2) Corog., 1, 319.