30fi VOYAGE AUX SOURCES naît cette petite fontaine, parce quelle est un des commen cements du Rio de S. Marcos, qui s’écoule sur le versant occidental de la Serra do S. Francisco e da Paranahyba et va se réunir au dernier de ces fleuves. Après avoir fait environ 5 legoas depuis Caveira, je des cendis le plateau (1) par une pente d’où j’apercevais déjà la maison du Registro dos Arrependidos (douane des repen tants). Arrivé dans un fond, je passai sur un pont en bois le Rio dos Arrependidos, qui divise la province des Mines de celle de Goyaz, et j’arrivai au registro. liens ont emprunté à la langue des Indiens et qui désigne les termès ou fourmis blanches. Les proéminences en terre, collées contre le troue des arbres, sans être des nids d’oiseaux, comme l’a cru le voyageur cité, sont bien réellement des habitations de cupim. Quand l’arbre est d’une grosseur notable, la proéminence, ainsi que l’a dit le même écrivain, est simplement appliquée contre un côté du tronc ; elle fait le tour de celui-ci lorsqu’il n’a qu’une circonférence médiocre. Les fourmis arrivent à leur habitation par un chemin couvert qui commence au pied de l’arbre ; ce chemin n’a guère qu’un pouce de large sur quelques pouces de hauteur, et la voûte dont il est abrité est construite en terre, comme l’habitation elle-même. (1) Un cultivateur du pays avec lequel je fis route sur la Chapada de S. Marcos m’assura que ce plateau ue se termine point à la descente des Arrependidos , mais qu’il se continue jusqu’au village de Couros, situé à 12 legoas de cette descente, et peut-être même beaucoup plus loin. D’un autre côté, M. Martius dit (Reise, II, 570), d’après des renseignements pris auprès des habitants de la province de Goyaz, que le plateau de Couros ( Chapada dos Couros ) s’étend au loin vers le nord : donc on peut considérer comme un fait à peu près certain qu’il n’existe absolu ment aucune interruption entre la Serra do S. Francisco e da Parana hyba et celle du S. Francisco e do Tocantins. Ceci achève de montrer combien il serait étrange de faire, comme le propose Eschwege, une seule chaîne de la Serra do S. Francisco e da Paranahyba et de la Serra da Corumb.i e do Tocantins, tandis que la Serra do S. Francisco e do Tocantins , parfaitement continue avec la première, n’en serait qu’une sorte de contre-fort ou passerait inaperçue (voyez le commencement du chap. XI).