a lieu dans les catingas de Minas Novas et celles des bords du S. Francisco. Le plateau produit le maïs, les haricots et le riz ; mais la température y est trop fraîche pour le coton et la canne à sucre. Du côté de Tapera, les terres sont assez bonnes , et l’on peut même cultiver celles dont le capim gordura s’est emparé ; mais il n’en est pas ainsi du reste du plateau : à peine y a-t-on ensemencé un champ une ou deux fois, que le capim gordura le couvre entièrement, et il ne s’élève pas assez pour qu’on puisse le brûler et planter dans ses cendres. Sur le plateau, on est obligé de donner du sel aux bes tiaux; mais, du côté de l’est, à peu de distance de la chaîne, il y a déjà assez de terres salpêtrées pour remplacer cette substance. Depuis Tapera jusqu’à Sobradinho, je vis quelques petites chaumières; mais, après cette dernière fazenda, dans un espace de 11 legoas, je ne rencontrai qu’une chétive cabane, et cependant ce chemin est un de ceux qui vont de Minas à Goyaz. En plusieurs endroits , on découvre une vue fort étendue, mais on n’aperçoit aucune habitation ni aucune trace de culture. On m’avait dit que je trouverais, sur ce plateau désert, un grand nombre de bêtes sauvages, mais je n’en vis au cune; je vis également peu d’oiseaux. Depuis longtemps la saison des insectes était passée (1); je ne trouvais que quelques espèces à ailes nues, des punaises, un petit nom bre de papillons et de sauterelles. Je n’étais pas beaucoup (1) Le temps des pluies est, dans la partie du Brésil située entre les tropiques, celle où l’on trouve le plus d’inseetes.