des excavations, des monceaux de pierres, des réservoirs creusés pour recueillir les eaux pluviales, des canaux des tinés à faciliter leur écoulement; partout l’image du bou leversement et de l’aridité. Au milieu de cette espèce de chaos se voient cependant un assez grand nombre de mai sonnettes bâties en pierre et habitées par des nègres créoles qui passent leur vie à ramasser un peu de poudre d’or, soit dans les ruisseaux voisins, pendant la sécheresse, soit sur le plateau, dans la saison des pluies. Après avoir descendu le Morro da Cruz das Aimas, je par courus, jusqu’à Monjolos, un pays montagneux, couvert d’arbres rabougris dispersés parmi des Graminées. Les ter rains jadis en culture sont couverts de capim gordura. Avant d’arriver à Monjolos, le lieu où je fis halte, je tra versai une partie de la Serra du même nom [Serra dos Monjolos (1), vers l’endroit où le Corrego de Santa Rita prend sa source, c’est-à-dire à environ 1 lieue et demie de Paracatù. Les Corregos de S. Domingos et de S. Antonio, dont j’ai parlé plus haut, se jettent dans le Santa Rita, et ce dernier réunit ses eaux à celles du Ribeirâo de S. Pedro, qui commence sur la Serra do S. Francisco e da l’arana- hyba, près le lieu appelé Tapera. Le S. Pedro se jette dans le Rio daPrata (rivière d’argent) ; celui-ci dans le Rio Preto (rivière noire), navigable pour les pirogues; et enfin ce der nier dans le Paracatù. Monjolos, le lieu où je fis halte, est une espèce de petit hameau composé de quelques maisonnettes éparses dans un fond, sur le bord d’un ruisseau, et habité par des nègres créoles et libres. (1 ) Les Monjolos sont une tribu de nègres africains.