du haut des mornes voisins : d’ailleurs, à quelques excep tions près, on ne voit dans les jardins de Paracatû, comme dans la plupart de ceux des autres villes, que des arbres fruitiers entassés sans aucun ordre ; mais, quand l’indo lence des habitants ne s’opposerait pas à ce qu’ils soignas sent davantage leurs jardins, ils trouveraient, dans la rareté de l’eau et les ravages des fourmis, de grands obstacles à la culture des légumes et des fleurs. Il n’y a à Paracatû qu’une place publique, dont la forme est à peu près celle d’un triangle et qui termine une des rues principales appelée la Rue droite (rua direita). C’est à l’extrémité de cette place qu’est bâtie l’église de Ste. Anne, la plus ancienne de Paracatû. Outre cette église, qui déjà tombe en ruine, il y en a encore quatre autres , toutes construites en terre. L’église paroissiale , dédiée à S. Antoine, est ornée avec goût; on désirerait seulement qu’elle fût plus éclairée. Après cette dernière, celle du Rosario, qui a été bâtie aux frais des esclaves, est la plus grande et la mieux ornée. Deux fontaines fournissent de l’eau aux habitants de Pa racatû ; mais elles sont sans aucun ornement. La casa da camara ( l’hôtel de ville) est une petite mai son carrée, à un étage, et dont le rez-de-chaussée sert de prison, suivant la coutume de la province. On voit à Paracatû un assez grand nombre de tavernes et plusieurs boutiques assez bien garnies. Peu de marchands commercent directement avec Rio de Janeiro ; la plupart font venir de S. Joào d’El Rei les articles dont ils ont be soin, et envoient, en échange, des cuirs écrus et du coton. Tl a été un temps où, à l’aide d’une sébile (ûatea), on retirait, d’un seul coup, jusqu’à une demi livre d’or du