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rego Rico (ruisseau riche) (4), le Corrego dos Macacos (ruisseau des singes) et celui de S. Domingos. Le Corrego Rico, dont j’ai déjà parlé, doit son nom à la grande quan tité d’or que les premiers mineurs tirèrent de son lit, et fait à lui seul le tour d’environ la moitié du Morne sur le quel est bâti Paracatû; le Corrego dos Macacos baigne un des côtés du morne et se réunit bientôt au Corrego Rico ; celui de S. Domingos ne touche, pour ainsi dire, le morne que par un point (2); enfin le Corrego Pobre, autrement dit Corrego Superbo ou do Menino Diabo (ruisseau pauvre, ruisseau superbe, ruisseau de l’enfant-diablc), complète cette espèce de ceinture. Les trois premiers de ces ruis seaux, et principalement le Corrego Rico, ont été le théâtre des travaux des mineurs , et leurs bords, bouleversés de toutes les manières, laissent voir à découvert une terre d’un rouge foncé. Le Corrego Pobre fournissait beaucoup moins d’or que les autres, d’où lui vient son nom. Celui de Superbo, qu’il porte également, lui a été donné parce que, dans le temps des pluies, il devient très-considérable. Voici enfin l’origine du nom de Menino Diabo, qu’il a reçu en core : Dans les commencements de Paracatû, il s’éleva une très-grande rivalité entre les jeunes gens qui habitaient le bas de la ville, près de l’église de Ste. Anne, et ceux qui de meuraient dans le haut, auprès de celle du Rosaire. Les uns et les autres allaient se baigner, les soirs, dans le Corrego Pobre, qui devenait le théâtre de leurs querelles, et c’est (!' En écrivant le mot corrego, j’ai toujours suivi la véritable ortho graphe portugaise ; mais, à Paracatû comme dans le reste de la pro vince des Mines, ou prononce corgo. (2) La source du Corrego de S. Domingo appelée Olhos d'Agua (sour ces) fournit l’eau que l’on boit ordinairement à Paracatû.