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2 VOYAGE AUX SOURCES aller visiter les provinces de Goyaz, Saint-Paul, Sainte- Catherine et Rio Grande do Sul. Avant de parcourir la côte, j’avais demandé au ministère portugais un passe-port qui me permit d’étendre mes voyages jusqu’à Matogrosso ; mais l’entrée de cette province m’avait été interdite, sans doute par un reste de cette défiance qui avait porté, pendant si longtemps, le gouvernement du Portugal à éloigner les étrangers de sa riche colonie. Au reste, quoiqu’il me fût défendu de franchir les frontières de Goyaz, on laissait en core à mes recherches un champ assez vaste. Les préparatifs de mon voyage me prirent un temps con sidérable (1). Il faut avoir habité Rio de Janeiro à cette époque pour se faire une idée de la lenteur avec laquelle y travaillaient les ouvriers ; la moindre bagatelle y devenait une affaire interminable. Je surmontai enfin tous les obsta cles, et, le 26 janvier 1819, je m’embarquai sur la baie de Rio de Janeiro, pour Porto da Estrella (Port de l’Étoile), petit village où vient aboutir la route de Minas Geraes, pro vince dont je devais parcourir la partie occidentale avant d’arriver à Goyaz. On a vu, par mes deux premières relations (2), qu’à l’endroit appelé Encruzilhada , cette route , venant de la capitale de Minas (OuroPreto), se divise en deux embran chements, l’un, que l’on nomme le chemin de terre (ca- minho da terra), qui conduit directement à Rio de Janeiro, (1) J’emballai avec le plus grand soin les nombreuses collections que j’avais formées jusqu’alors et les laissai entre les mains de M. Maller, consul général de France, qui, pendant mon séjour au Brésil, m’a com blé de marques d'amitié et m’a rendu tous les services qui ont dépendu de lui. Qu’il reçoive ici l’expression de ma reconnaissance. (2) Voyage dans la province de Rio de Janeiro, etc., vol. I, p. 60. — Voyage dans le district des Diamants, vol. I, p. 281.