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qui l’avaient recueilli, et leurs enfants demandent actuel lement (1819) l’aumône, triste exemple des suites de la minération et de l’imprévoyance trop naturelle aux Mi- neiros. Les habitants actuels de Tamanduâ sont des cultivateurs qui n’y viennent que les dimanches et les jours de fête, quelques marchands, des ouvriers et des hommes pauvres qui, profitant de l’abondance dont on jouit dans cette con trée, vont manger tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, et passent leur vie dans l’oisiveté. Chef-lieu d’un termo et d’une paroisse, Tamanduâ est administré par des juges ordinaires. Sa population s’élève (1819) à environ 1,000 âmes ; celle du ressort de l’église paroissiale, qui s’étend dans un rayon de plus de 2 lieues, monte à 5,000 ; enfin celle de tout le termo s’élève à 24 ou 25,000 (1), et il y a, selon Pizarro, 50 lieues du nord au sud, sur 16 de l’est à l’ouest (2). Le nombre des habitants de ce pays a beaucoup augmenté depuis que l’agriculture et l’éducation du bétail ont pris de l’accroissement. Le tabac est une des plantes que l’on cultive le plus au tour de Tamanduâ. Les environs de cette ville en exportent une quantité assez considérable. On compte 56 lieues de Tamanduâ jusqu’à Villa Rica, 24 jusqu’à S. Joâo d’El Rei, 52 jusqu’à Sabarâ (5). Cette (1) Pizarro (l. c.) ne fait monter la population du termo de Taman duâ qu’à 18,765 individus. Suivant Eschwege , celle de toute la paroisse s’élevait à 20,000 habitants ; mais cet écrivain a bien certainement pris la paroisse pour le termo. Quant je donne 3,000 âmes au ressort de la paroisse, il est clair qu’il ne peut être question que de cette dernière, indépendamment de ses succursales. (2) Mem. hist., VIII, segunda part., 195. (3) Selon Cazal (Corop., I, 379), il y aurait 25 legoas de Villa Rica à