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lit) VOYAGE AUX SOURCES sidérer, ce me semble, la plante dont il s’agit comme l’indication de la présence du fer; ce qui prouve que la constitution minéralogique d’un terrain n’est pas toujours sans influence sur la nature de la végétation. Quoi qu’il en soit, le propriétaire de la fazenda du Ca- pitâo Pedro avait établi chez lui un petit fourneau de forge, où il fondait, pour l’usage de sa maison , le minerai du Morro do Palmital ; mais il se plaignait de ne pouvoir faire que de l’acier. Il paraît que, en général, le fer brut a au Brésil beaucoup de tendance à se changer en acier. Aux forges de Prata, où je passai, en 1818, on cherchait à re médier à cet inconvénient, en n’employant dans les four neaux que les plus gros morceaux de charbon, et peut-être parviendra-t-on à y remédier dans tout ce pays , lorsque ses habitants connaîtront mieux l’art de fondre le fer. Il y a quelques années, le gouvernement du Brésil envoya en France un grand nombre de jeunes gens, en leur donnant l’ordre d’acquérir de la science; comment se fait-il qu’il sion ou de copie qui changerait ainsi nos idées sur la distribution géogra phique des Quinquinas. En effet, après le passage où je dis, du fruit du Cinchona ferruginea, dans mes Plantes usuelles des Brasiliens, n° Il, que la capsule s'ouvre en deux valves par le milieu de la cloison, passage qui indique le plus clairement possible une déhiscence septicide, ce qui est entièrement confirmé un peu plus loin ( page 5), on lit, entre deux parenthèses, ces mots (déhiscence loculicide), qui, bien évidem ment , sont le résultat d'une distraction ou d’une erreur de plume. Forcé de travailler très-rapidement, M. de Candolle n’a sans doute vu, dans ma description, que ces mots erronés, car il les répète dans la sienne en me citant, et c’est là ce qui l’a engagé à constituer le genre Remija. M. George Bentham a déjà reconnu, avec sagacité, l’erreur dans laquelle est tombé l’auteur du Prodromus (Journ. bot., III, 215), et de ses ob servations, ainsi que des miennes, il résulte que le genre Remija, fondé sur une méprise, ne saurait être admis par les botanistes.