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DU RIO DE S. FRANCISCO. 139 trois ou quatre fois la terre où on le plante. C’est la canne à sucre qui paraît réussir le mieux dans toute la contrée que j’avais parcourue depuis le Rio das Mortes. Un peu avant d’arriver à la fazenda du Capitâo Pedro, j’avais vu en abondance, sur une côte, au milieu des pâtu rages , ce petit Quinquina à fleurs odorantes et à feuilles couleur de rouille (Cinchona ferruginea, ASH.), qui croît en si grande quantité près de Villa Rica, Itabira de Mato dentro, etc. (1), et que je n’avais pas encore retrouvé de puis mon premier voyage. C’est dans les terrains ferrugi neux que je l’avais observé alors, et, quand je fus arrivé à la fazenda du Capitâo Pedro, j’appris qu’il y avait, auprès de cette habitation, une mine de fer dans un morne ap pelé Morro do Palmital (morne du champ planté de pal miers). Une coïncidence si souvent répétée doit faire con ¬ tl) Sous le nom de Remija, l’illustre de Candolle a séparé cette plante du genre Cinchona ( Prodr., IV, 357), parce que, dit-il, la déhiscence n’est pas seulement septicide, mais que la feuille carpellaire se fend plus ou moins dans son milieu. Si, comme je l’ai montré ailleurs (ïl/or- phologie végétale, 714), ce faible caractère suffisait pour l’établissement d’un genre, il faudrait, pour peu qu’on voulût être conséquent, en faire un du Veronica Anagallis, chez lequel nous le trouvons également. M. de Humboldt avait cru’ancienncment qu’il ne croissait pas de Quinqui nas dans la partie orientale de l’Amérique du Sud ; puis il reconnut, après la découverte des Cinchona ferruginea, Remijiana et Vellozii (Rapport verbal fait à l’Académie des sciences sur un ouvrage de M. Auguste Saint- Hilaire, intitulé Plantes usuelles des Brasiliens, dans les Annales des sciences d’Orléans, VI, 168), qu’il en existe trois espèces au Brésil ( peut-être de simples variétés d’une seule espèce) ; et, à présent, il n’y en aurait plus à l’est de l’Amérique, parce que, avec les propriétés des Cinchona, leurs caractères et, en particulier, leur déhiscence, les plan tes que je viens de nommer présentent, dit-on, une fente dans le milieu de leurs valves ! Si l’on devait admettre de tels principes, il faut convenir que les détails de la géographie botanique reposeraient sur des bases bien pea solides. Mais il y a plus : c'est tout simplement une faute d’iinpres-