viij PRÉFACE. Gardner a parcouru, en 1840, une petite partie du désert que j’avais visité en 1818; il y a vu ce que j’avais vu moi-même et rien de plus. Au reste, non-seulement j’ai rattaché mes récits aux temps antérieurs à mes voyages par l’histoire des lieux où j’ai passé, mais encore je les ai ratta chés à des époques plus récentes, en citant les au teurs qui ont indiqué quelques faibles changements. Cet ouvrage pourra donc être considéré comme une sorte d’ébauche de la monographie des contrées que j’ai décrites. Pendant bien longtemps encore, monté sur le sommet des Pyreneos, on ne découvrira, dans un espace immense, aucune trace de culture; pendant bien longtemps, le S. Francisco sera tout au plus effleuré par quelques légères pirogues; mais ces beaux déserts contiennent les germes d’une grande pros périté; un temps viendra où des cités florissantes auront pris la place des misérables chaumières dans lesquelles je pouvais à peine trouver un abri, et alors les habitants jouiront d’un avantage que l’tm a ra rement en Europe; ils sauront avec certitude, par les écrits de quelques voyageurs, quels furent les premiers commencements non - seulement de leurs