Volltext Seite (XML)
26 plus tendre et chargé de zéolithes, passant à un tuf basaltique, sans que l'on puisse tracer de limite entre le basalte semi-compact et les tufs. L’épaisseur totale de cette première partie est de 2 à 3 mètres. Au-dessus se trouve un mélange de calcaire blanc et de marne verdâtre avec inclusions de tuf basaltique, les divers éléments prenant tour à tour le dessus, sans suivre aucun ordre, soit ver ticalement, soit horizontalement. Au km. 1,029, le calcaire blanc a le dessus; il semblait n’y avoir que du calcaire, mais à une faible distance, on voit réapparaître des nids de tuf basaltique, qui existent jusqu’au contact du ter tiaire fluvio-marin; il arrive même par places que ce soit le tuf qui domine à la partie supérieure. Cette partie calcaréo-basaltique a une épaisseur de 4 à 5 mètres. La totalité de l’épaisseur de la formation basaltique dans la galerie est de 6 ou 7 mètres, tandis que dans le puits, j’ai observé l m ,85 de calcaire avec tuf, et 6 m ,50 de roches basaltiques sans calcaire, soit une épaisseur totale de 8 m ,35. Cette variation d’épaisseur à une faible distance n’a rien qui doive surprendre, on peut même la considérer comme formant la règle pour les environs de Lisbonne. Ces roches ont été très favorables au percement, elles s'enlèvent facilement et présentent pourtant assez de cohésion pour ne nécessiter qu’un boisage peu coûteux, les parois n’ayant pas be soin d’être couvertes. Tertiaire sédimentaire (I du rapport).—Les conglomérats lacustres n’ont été rencontrés qu’aux puits n.° 4 et 5. Dans le dernier, en n’a traversé que la base, sur un mètre d’épaisseur; elle était formée par des cailloux calcaires de petite taille, mélangés à une marne gris verdâtre. Celte même couche était en outre visible à quelques mètres du puits, dans un fossé de la cour de la caserne d’artillerie. Le puits n.° 4 a traversé toute l’épaisseur que cette assise présente en ce point, quatre mè tres. Elle est aussi formée par des cailloux de petite taille empâtés dans une marne ayant par places une cohésion assez forte. Couches d’Almada l .—Les conglomérats n’existent ni au puits n.° 3, ni dans la galerie, où les argiles ne sont séparées des roches basaltiques que par une mince couche de sable. Dans la galerie, l’allure des strates a été fort régulière entre le point d’apparition au-dessus de la formation basaltique, km. 1,025, et le km. 0,650, distance sur laquelle l’inclinaison est faible. Entre ce dernier point et km. 0,620, il y a un changement brusque d’inclinaison, puis les couches reprennent leur allure précédente jusque vers le km. 0,500. Au km. 0,450 se trouve une faille avec affaissement vers le Sud; j’ai lieu de supposer que d’autres accidents analogues existent entre ce point et le km. 0,500, mais je n’ai pas pu les vérifier. Les strates sont de nouveau très régulières entre cette faille et la tête du tunnel, où leur in clinaison est d'environ 3°. On trouvera une coupe détaillée de ces dépôts au chapitre suivant; en voici un résumé qui permettra d’apprécier sa composition au point de vue technique. Au-dessus de la formation basaltique, j’ai distingué: Couches 1 à 5.—Argile calcarifère très compacte, ayant deux lits de sable vers la base. Les bancs argileux étaient fort compacts, résistant à l’attaque du pic; la galerie d’avancement se conserva longtemps sans boisage, puis l’action de l’air fit détacher de grands blocs à surfaces arrondies. La face supérieure de couche 5 est irrégulière; elle est coupée par la plateforme du tunnel à km. 0,810. Epaisseur: 6 mètres. Couches 6 à 11.—Argile moins compacte que la précédente, contenant quatre bancs de cal- 1 Voyez l’explication de ce terme, note w , de p. 23.