4 GÉNÉRALITÉS. une galerie de 14 kilomètres, pour verser dans la Méditer ranée les eaux du bassin de lignite de Fuveau. Lors du creusement des puits de mines, pour lutter contre les invasions d’eau, on est souvent obligé d’établir, avec beaucoup de peine et à grands frais, des cuvelages étanches, heureusement remplacés dans certains cas par le système Kind et Chaudron. Pour le même but, on a recours à l’ingénieux et hardi fonçage dans l’air comprimé, dont nous devons le premier emploi à l’excellent géologue M. Triger. C’est ainsi que les travaux de ce genre fournissent, au point de vue de la circulation souterraine des eaux, des données instructives, que l’on ne pourrait déduire des seuls épanchements naturels. § 1. Eau de carrière ou d’imprégnation. Toutes les roches, même celles qui sont le plus compactes, sont imprégnées d’une certaine quantité d’eau. Les ouvriers des carrières savent que les caractères phy siques des pierres les plus diverses se modifient par l’expo sition à l’air. Ce changement qui se constate clairement sur les roches argileuses, calcaires et gréseuses, est aussi très appréciable pour les roches les plus compactes, telles que le granité. 11 paraît s’expliquer par la perte d’une certaine quantité d’eau, logée d’abord dans les pores de la roche et qui a disparu. On donne à cette eau le nom d’eau de car rière ou d’imprégnation. D’autre part, on remarque que des galeries pratiquées dans des roches très compactes, telles que le basalte et le trachyte, sont habituellement humides, sans qu’il y ait inter vention du phénomène de la rosée.