de la Nature. 1 _77 Si vous trouvez que les grand services rendus par Bélisaire à sa patrie ingrate, rendent la balance du sentiment trop inégale, supposez à l'enfant les maux de Bélisaire, et même quelques-unes de ses vertus , comme d’avoir eu les yeux crevés par ses parens, et de demander encofe l’aumône pour eux (i) ; il n’y aura plus, à rrton avis , à balancer, si vous ne faites quë sentir: car si vous raisonnez, c’est toute autre chose ; les talens , les victoi res, et l’illustration du général Grec, vous feront bientôt otiblièr lès infortunes d’un enfant obscur. La raison vous ra mènera à l’intérêt politique, au rhôï liurhain. Le sentiment de l’inrtoèence est tin rayon de la divinité. Il couvre l'infortuné d’une* lumière céleste , qui vient rejaillir contre le cœur humain , et y fait naître la ■générosité, cette antre flamme divine. C’est lui seul qui nous rènd sensibles au malheur de la vertu , en hoirs la montrant comme incapable dé nuire ; car autre ment nous pourrions la considérer comme se suffisant à elle-même. Alors elle exci- (i) Un curé de village des environs de Paris, près de Dravet, a éprouvé, dans son enfance, une cruauté non moins grande , de la part de ses parens. Il fut châtré par son pere qui étoit chi rurgien ; et il l’a nourri pendant sa vieillesse, mal gré sa barbarie. Je crois que l’un et l'autre sont encore vivans. D J