de la Nature. 6't notre ame, susceptible de tous les maux , trouvant par-tout à les étendre , pût par tout en affoiblir le poids. Elle a rendu capables de ces communications , les corps môme insensibles. Souvent elle nous présente, au milieu des scenes qui affli gent notre vue , d’autres scenes qui ré jouissent notre ouie , et nous rappellent d’intéressans ressouvenirs. C’est ainsi que du sein des forêts, elle nous transporte sur le bord des eaux par les frémissemens des trembles et des peupliers. D’antres fois elle nous apporte, sur le bord des .ruisseaux , les bruits de la mer et. des manœuvres des navires, par les mur mures des roseaux agités par les vents. Quand elle ne peut séduire notre raison par des images étrangères , elle l’assou pit par le charme du sentiment : elle fait sortir du sein des forêts , des prairies et des vallons , des bruits ineffables qui excitent en; nous de douces rêveries , et nous plongent dans de profonds som meils. Du Toucher. Je ne ferai que quelques réflexions sur le toucher ; il est le plus obtus de nos sens , et cependant il est , en quelque sorte, le sçeau de notre intelligence. Nous avons beau voir un corps de toutes les maniérés, nous ne croyons pas le connoître, si nous ne pouvons pas le.tp.Ur