de la Nature. la distance où ils vivent de la terre, b il y a des cygnes qui chantent , comme on l’a prétendu , leur chant ne doit avoir que peu de modulations , et ressembler aux cris dés canards et des oies. Celui des cygnes sauvages qui sont venus der nièrement s’établir à Chantilly , n a que quatre ou cinq notes. Les oiseaux aqua tiques ont des cris aigus et perçans , propres à se faire entendre dans les ré gions des vents et des tempêtes qu ils habitent, et qui ont des convenances parfaites avec leurs sites bruyans et leurs solitudes mélancoliques. Les mélodies des oiseaux de chant, ont de pareilles relations avec les sites qu’ils occupent , et même avec les distances ou ils vivent de nos habitations. L’alouette _ qui fait son nid dans nos bleds , et qui aime à s y élever à perte de vue , se fait entendre en l’air, lors même qu’on ne l’apperçoit plus. L’hirondelle qui Irise en volant les parois de nos maisons , et qui se repose sur nos cheminées , a un petit gazouil lement doux, qui n’est point étourdis sant comme seroit celui des oiseaux /le bocages ; mais le rossignol solitaire se fait ouir à plus d’une demi-lieue. Il se méfie du voisinage de l’homme ; et cepen dant il se place toujours à la vue de son habitation , et à la portée de son ouïe. Il choisit pour cet effet les lieux les plus retentissans» afin que leurs échos donn