DE I A NAT U RE. _ 6l effets sont assez connus. J ? observerai seu lement qu’elle est si naturelle à l’homme , que les premières prières adressées à la Divinité, et les premières loix chez tous les peuples ont ete mises en chant. L’homme n’en perd le goût que dans les. sociétés policées, dont les langues mentes perdent à la longue leurs accens. G est qu’une multitude de relations sociales, y détruisent les convenances naturelles. Gn y raisonne beaucoup , et on n’y sent- presque plus. L’Auteur de la nature a jugé l’harmo nie des sons si nécessaire à l’homme , qu’il n’y a point de site sur la terre qui n ait son oiseau chantant. Le serein des Ca naries fréquente ordinairement dans ces* îles les ravines caillouteuses des monta gnes. Le chardonneret se plaît dans les dunes sablonneuses , l’alouette dans les prairies, le rossignol dans les bocages le- long des ruisseaux , le bouvreuil dont le chant est si doux, dans l’épine blanche : la grive, la fauvette , le verdier et tous- les oiseaux qui chantent, ont leur poste- favori. 11 est très-remarquable que par tout ils ont l'instinct de se rapprocher de l’habitation de l’homme. S’il y a une cabane dans une forêt, tous les oiseaux- chantans du voisinage viennent s’établir aux environs. On n’en trouvent même qu’auprès des lieux habités. J’ai fait plus de six cents , lieues dans les forêts-de-la