DE LA N A T U RE. terre , et l’amour maternel vit encore. Le genre humain est détruit à cause de ses crimes, et l’innocence va être enve loppée dans sa punition. Ces eaux dé bordées , ces terres noyées , cette noire atmosphère, ce soleil éteint, ces soli tudes désolées, cette fammille fugitive , tous les effets de cette ruine universelle du monde , se réunissent sur un enfant. Cependant il n’y a personne qui , en voyant le petit groupe de personnages qui l’environne , ne s’écrie : “ Voilà le » déluge universel. » Telle est la nature de notre ame ; loin d’être matérielle, elle ne saisit que les convenances. Moins vous lui montrez d’objets physiques, plus vous lui faites naître de sentimens in tellectuels. De VOuïe. Platon appelle l’ouïe et la vue, Tes sens de l’ame. Je crois qu’il lès qualifie par ticulièrement de ce nom, parce que lai vue est affectée de la lumière , qui n’est point une matière à proprement parler , et l’ouïe , des modulations de l’air , qui ne sont point en elles-mêmes des corps. D’ailleurs ; ces deux sens ne nous appor tent que le sentiment des convenances et des harmonies, sans nous mêler avec la: tnatiere , comme l’odorat qui n’est affecté que des émanations des corps, le goût de leur fluidité, et le toucher de kuir C (y