5 8 . Etudes voit reçue de Didon , lorsqu’elle crut ayoir épousé Enée. Dans toutes les scenes de passions oit Ion veut produire de grandes émotions, plus l’objet principal est circonscrit, plus le sentiment intellectuel qui en résulte est étendu. Il y en a plusieurs raisons , dont la plus importante est que les contrastes ac cessoires , comme ceux de la petitesse à la grandeur, de la foiblesse à la force, du fini à 1 infini, concourent à augmenter le contraste du sujet. Quand le Poussin a voulu faire un tableau du déluge univer sel , il n’y a représenté qu’une famille. On y voit un vieillard à cheval qui s» noie, et dans un bateau , un homme, qui est peut-être son fils, présente à sa femme , grimpée sur un rocher, un petit enfant vêtu d’une cotte ronge, qui, de- son côté , cherche à s’aider de ses petits pieds pour parvenir sur la roche. Le fond du paysage est affreux par sa noire mélancolie. Les herbes et les arbres y sont trempés d’eau , la terre même en est pénétrée, comme on le voit par ce long serpent qui s’empresse de quitter son souterrain. Les torrens coulent de tous côtés ; le soleil paroît dans le ciel, comme un œil crevé. Mais les plus grands in térêts y portent sur le plus fuibfe objet ; un pere et une mere près de périr , ne s’occupent que du salut de leur enfant. ,'Ious les sentimens sont éteints sur la