de la Nature. <7 I^s émotions de Tame redoublent. Ainsi lorsque dans l’Enéïde ( 1 ) , Iule promet des présens à Nisus et à Euriale , *îui vont chercher son pere à Palantée, il dit à. Nisus : Bina dabo argento perfecta atque aspera signïs Pocula, devictâ genitor quæ cepit Arisbâ ; Et tripodes geminos, auri duo magna talenta, Cratera antiquum quem dat Sidonia Dido. “ Je vous donnerai deux amphores d’ar- » gent, avec des figures en relief d’une n ciselure parfaite. Mon pere s’en rendit r maître à la prise d’Arisba. J’y joindrai » deux trépieds pareils , deux grands » talens d’or , et une coupe antique , » que m’a donnée la reine Didon. » Il promet à ces deux jeunes gens que- l’amitié rendoit si unis, des présens dou bles ; deux amphores, deux trépieds pour les poser à là maniéré des anciens, deux* talens d’or pour les remplir de vin , mais une seule coupe pour le boire ensemble. Encore , quelle coupe ! il n’en vante ni la matière , ni le travail » comme dans les autres, présens ; il y attache des qualités. morales bien plus précieuses pour des- amis. Elle est antique ; elle n’a point été le prix de la violence, mais elle est un * présent de l’amour.. Sans doute Iule l’a- ( * ) Liv. IX, v. 69. C 5*