*4 Etudes avec le tems , assez de dureté pour ré- sister aux injures des élémens , ce n’est qu aptes de cruelles épreuves , qui le font quelquefois peler de la tête aux pieds. 1 ne sait rien naturellement , comme les autres animaux. S’il veut tra verser une riviere , il faut qu’il apprenne a nager ; il f au t même que , dans son enfance il apprenne k marcher et à parler (i). II n ’y a point de pays, si heureusement situé, où il ne soit forcé de préparer sa nourriture avec beaucoup de soins. Le bananier et l’arbre du fruit a pain , lui donnent entre les tropi ques , des vivres toute l’année , mais il iaut qu il en plante les arbres, qu’il les enclose de haies épineuses , pour les préserver des bêtes ; qu’il en fasse sécher les fruits pour la saison des ouragans ; et qu il bâtisse des loges pour les conserver. V ailleurs , ces végétaux utiles ne sont réservés qu à quelques îles privilégiées ; car, dans le reste de la terre la culture des grains et des racines alimentaires exige une multitude d’arts et de prépa rations. Quand il a rassemblé autour de lin tous ses biens , l’amour et la volupté qui naissent de l’abondance , l’avarice , les voleurs , les incursions de l’ennemi viennent troubler ses jouissances. 11 lui (0 Le nom même d’enfant vient du latin in? {vis, c est-a-dire, qui ne parle pas, faut