40 Etudes tuelle, toutes deux de nature opposée i et qui forment la vie humaine, par leur contrastes et leurs nuances, les plus intellec tuelles et les plus grossières. Achille chante les dieux sur sa lyre , et fait cuire un gigot de mouton dans une marmite, Ce dernier trait a lort scandalise nos écrivains de théâtre , qui se composent des héros artificiels qui se dissimulent leurs premiers besoins , comme leurs auteurs eux-memes dissimulent les leurs è la société. On trouve toutes les passions de l'homme dans 1 ade. La coIere furieuse dans Achille , l’am- S" SU Pf fae t ans -Agatnemnon , la valeur pa- sale l Ue r s r ori , dans Nestor ’ la froide gesse, dans Ulysse, la prudence rusée ; la calomnie dans Thersite ; la volupté dans Pâris ; dan, An 1 di T Hé!ene 1 ‘atnour conjugal dans Andromaque ; 1 amour paternel dans Pr am ■ tude de nuances intermédiaires de ces pas- ons telles que le courage téméraire de Dio- mede et celui d’Ajax qui osent combattre les leux memes : puis des oppositions de site et de fortune qui détachent ces caractères , comme des nôces et des fêtes champêtres sur le terrible bouclier d Achille , les remords dans Ilelene , et I inquiétude dans Andromaque; la fuite d Hector prêt a penr au pied des murs de sa vil e , a la vue de son peuple dont il est l’unique défenseur; et les objets paisibles qu’elle lui pré sente dans ces terribles momens, tels que ce bos quet d arbres , et cette fontaine où les filles de ro}e allouent laver leurs robes et aimoient à se rassembler dans des tems plus heureux. Le divin génie ayant réparti à chacun de ses héros une passion principale du cœur hymain