de la Nature. i?t qui jettent le peuple dans des désordres obscurs qui ne sont pas les moins dan gereux. , _ Le premier moyen de diminuer 1 indi gence du peuple, est d’affoiblir l’opu lence extrême des riches. Ce n’est point elle qui fait vivre le peuple , comme le prétendent les politiques modernes. Ils ont beau calculer les richesses d’un état, la masse en est certainement limitée ; et si elle se trouve toute entiere dans les mains d’une petite portion de citoyens , elle n’est plus au service de la multitude. Comme ils voient toujours en détail les liommes dont ils se soucient fort peu , et en gros capitaux l’argent qu’ils aiment beaucoup , ils trouvent qu’il est plus avantageux pour le royaume que cent mille écus de rente soient réunis sur la même tête que répartis entre cent fa milles , parce que, disent-ils , les grands capitalistes font de grandes entreprises , mais ils sont en cela dans une perni cieuse erreur. Le financier qui les pos sédé ne fait vivre que quelques laquais -de plus , et étend le reste de son superflu à des objets de luxe et de corruption : encore faut-il qu’il en jouisse à sa ma niéré , car s’il est avare , cet argent est tout-à-fait perdu pour la société. Mais cent familles de bons citoyens vont vivre à l’aise avec un pareil revenu. Elles élé- yeront un grand nombre d’enfans, et Hi