de i a Nature. j 6<f parce que les ilotes malheureux virent avec indifférence un système de bon heur où ils n’étoient pas compris. Si la Chine a été conquise par les Tartares, c’est que les Chinois mécontens gémis- soient sous la tyrannie de leurs manda rins , sans que leur prince en sût rien. Si la Pologne a été partagée de nos jours par ses voisins , c’est que ces paysans esclaves et ses gentilshommes domesti ques ne l’ont pas défendue. Si tant de réformes au sujet du clergé , du militaire , de la finance, de la justice, du com merce et du concubinage, ont été ten tées chez nous inutilement, c’est que le malheur du peuple reproduit sans cesse les mêmes abus. Je n’ai point vu, dans tous mes voya ges , de pays plus florissant que la Hol lande. On compte au m&ins cent quatre- vingt mille habitans dans sa capitale. Un commerce immense offre dans cette ville mille objets de tentation , cependant on n’y entend point parler de vols. On ne s’y sert pas même de soldats pour y monter la garde. Lorsque j’y étois en 1761, il y avoit onze ans qu’on n’y avoit exécuté personne à mort. .Les loix y sont cependant séveres ; mais le peuple , qui trouve aisément à gagner sa vie , n’est point tenté de les enfreindre. Il est même digne de remarque, que quoiqu’il ait gagné des millions à imprimer toutes Tome HT, H