ï<?4 Etudes superflu , tandis qu’il manque quelque fois du nécessaire ; c’est de lui aussi que sortent les épidémies, les vols, les sédi tions ; et n’y eût-il pour moi que le sim ple spectacle de son bonheur 011 de sort malheur , il ne sauroit m’être indifférent. Sa joie me donne involontairement de là joie , et sa misere m’attriste. Je ne suis pas quitte envers lui, en payant ses ser vices avec de l’argent. C’est une maxime d homme riche et dur, “ je suis quitte » envers cet ouvrier, dit-il, je l’ai payé. » L argent que je donne au peuple pour ses services , ne crée rien de nouveau pour son usage ; cet argent circuleroit également, et peut-être plus utilement pour lui , quand je ri’existerois pas. La peuple donc porte , sans aucun retour de ma part, le poids de mon existence t c est bien pis quand il est encore chargé de celui de mes désordres. Je lui suis comptable de mes vices et de mes vertus plus qu’aux magistrats. Si je lui enleva une portion de sa subsistance, je forcerai celui à qui elle manquera de devenir un mendiant ou un voleur j si j’y corromps une fille, je lui enleve une mere de fa mille ; si je manque de religion à ses yeux, j’afioiblis les espérances qui le soutiennent dans ses travaux. D’ailleurs , la religion me fait un commandement formel de l’aimer. Quand elle m’ordonne d aimer les hommes , c’est le peuplo