de la Nature, _ xét découvrent les maux de leur patrie qui en sont les ennemis , ce sont ceux qui la flattent. Certainement les écrivains comme Horace et Juvénal, qui présa gèrent à Rome sa destruction , au milieu même de sa grandeur , étoient plus atta chés à son bonheur que ceux qui en flat tèrent les tyrans et qui profitoient de ses désordres. Combien, l’empire Ro main a-t-il survécu à la prédiction des premiers ? Les bons princes même qui en prirent dans la suite le gouvernement , ne purent le rétablir , parce qu’ils furent trompés par les écrivains contemporains, qui n’oserent jamais attaquer les causes morales et politiques de la corruption. Ils se contentèrent de porter leur ré forme sur eux-mêmes , et n’eurent pas même le courage de l’étendre à leur famille. Ainsi ont régné les Titus et les Marc-Aurele. Ils ne furent que de grands philosophes sur le trône. pQiir moi je croirois avoir déjà bien mérité de ma patrie , quand je ne lui aurois dit que cette terrible vérité : qu’elle renferme, dans son sein, plus de sept millions de pauvres , et que leur nombre va en crois sant chaque année , depuis le siecle de Louis XIV. A Dieu ne plaise que je souhaite la destruction des difFérens ordres de Fétar. Je ne désire que de les ramener à l'esprit de leur institution naturelle. Plût à Dieu