de la Nature. 147 sembla d’abord les hommes , et qui de vint la base de la religion et des loixqui devoient cimenter leur réunion. Ce fut sur lui que s’appuya la vertu , quand elle se proposa d’imiter la divinité , non- seulement par l’exercice des arts et des sciences que les anciens Grecs appel- loient , pour cet effet , de petites vertus ; mais dans le résultat de l’intelligence et de la puissance divine , qui est la bien faisance. Elle consista dans les efforts faits sur nous-mêmes, pour le bien des hommes , dans l’intention de plaire à Dieu seul. Elle donna à l’homme le sen timent de son existence , en lui inspi rant le mépris des biens terrestres et pas sagers , et le désir des choses célestes et immortelles. Ce fut cet attrait sublime qui fit du courage une vertu , et qui fit marcher l’homme vers la mort parmi tant de soins de conserver la vie. Brave d’As- sas , qu’espériez-vous sur la terre , en versant votre sang la nuit, sans témoin , aux champs de Klosterkam , pour le salut de 1’ 'armée françoise ? Et vous , géné reux Eustache de Saint-Pierre, quelle récompense attendiez-vous de votre pa trie , lorsque vous parûtes devant ses tyrans la corde au cou , prêt à périr d’une mort infâme pour sauver vos citoyens ? Qu’importoient à vos cendres insensi bles , les statues et les éloges que la pos térité devoit y offrir un jour ? Pouviez- Gz