Etudes où les plans secrets d’attaque et de défen se , dont s’environne sans cesse l’homme social, sont supprimés , non pas à la vue d’une grande ruine qui les renverse tota lement , mais seulement à la vue d’un ani mal ou d’une plante extraordinaire : “ Ah w mon Dieu ! s’écrie-t-il que voilà qui » est admirable ! » et il appelle les pre miers passans pour partager son étonne ment. Son premier mouvement est d’é- lever sa joie à Dieu , et le second , de !’étendre aux hommes ; mais bientôt la raison sociale le rappelle à l’intérêt per sonnel. Lorsqu’il voit un certain nombre de spectateurs rassemblés autour de l’ob jet de sa curiosité , “ c’est moi, dit-il , » qui l’ai vu le premier. » Puis , s’il est savant , il ne manque pas d’y appliquer son système. Bientôt il calcule ce que cette découverte lui rapportera ; il y ajoute quelques circonstances pour la faire paroître plus merveilleuse , et il emploie tout le crédit de sa cotterie pour la vanter et pour persécuter ceux qui ne sont pas de son opinion. Ainsi, tout sen timent naturel nous éleve à Dieu , jus qu’à ce que le poids de nos passions et des institutions humaines nous ramene à nous seuls. Voilà pourquoi J. J. Rous seau avoit raison de dire que l’homme étoit bon , mais que les hommes étoient méchans. Ce fut l’instinct de la divinité qui ras»