J 4 2 Etudes tions ; voilà pourquoi Plutarque a effacé la plupart des écrivains de la Grece quoiqu’il ne fût ni du siecle de Périclès | ni de celui d’Alexandre ; et que sa tra duction gauloise , faite par le bon Amyot, ira plus loin dans la postérité que la plu part des ouvrages originaux , écrits même sous le siecle de Louis XIV. C’est la bonté morale d’une génération qui caractérise une langue , et la fait passer sans altération à celle qui la suit : voilà pourquoi les langues , les coutumes et les formes des habits passent , en Asie , inviolablement de génération en géné ration , parce que les peres s’y font aimer de leurs enfans. Mais ces raisons n’ex pliquent pas la diversité de langue qui existe d’une nation à l’autre, ’ll me paroîtra toujours surnaturel que des hommes qui jouissent des mêmes élé- mens, et qui sont assujettis aux mêmes besoins , ne se servent pas des mêmes mots pour les exprimer. Le soleil éclaire *? Ute ,. a rr terre » et i! p° rte différens noms chez difiérens peuples. Voici encore l’effet d’une loi peu obser- V fi 0 i! C ’ eS j qU,il ne s ’ é!e ve aucun homme célébré , dam quelque genre que ce soit, qu 11 ne paroisse en même tems , ou dans sa nation , 011 dans la nation voi sine , un antagoniste , avec des talens et une réputation tout-à-fait opposés : telles ont été Démocrite et Héraclite ,