DE LA NATURK. IJ9' ici : telles sont celles d ou dérivent les pressentimens, les augures, les songes, les retours d’événemens heureux et mal heureux , aux mêmes époques , ect. Leurs effets sont attestés chez les peu ples policés et sauvages, par les écri vains profanes et sacrés, et par tout homme attentif aux loix de la nature. Ces communications de l’ame , avec un ordre de choses invisibles , sont rejetées de nos savans modernes, parce qu’elles ne sont pas du ressort de leurs systèmes et de leurs almanachs ; mais que de choses existent qui ne sont pas dans Jes convenances de notre raison , et qui n’en ont pas été même apperçues. 11 y a des loix particulières qui prou vent l’action immédiate de la Provi dence sur le genre humain , et qui sont opposées aux loix générales de la phy sique. Par exemple , les principes de la raison , des passions et du sentiment , ainsi que les organes de la parole et de l’ouïe , sont les mêmes chez tons les hommes ; cependant les langues des na tions différent par toute la terre. Pour quoi l’art de la parole est-il si différent parmi des êtres qui ont les mômes be soins , et pourquoi varie-t-il sans cesse des peres aux enfans , en sorte que nous autres François n’entendons plus la lan gue des Gaulois, et qu'un jour nos des- cendans n’entendront plus la nôtre. Le