de la Nature. 113 trait de beauté qu’on ne puisse rapporter à quelque vertu : celui-ci à l'innocence , cet autre à la candeur, ceux - là à la générosité , à la pudeur , à l’héroïsme. C’est à leur influence que l’homme doit le respect et la confiance que lui portent les animaux dans tous les pays où ils n’ont point été dénaturés par de fré quentes persécutions. Quelques charmes qu’il y ait dans l’harmonie des couleurs et des formes de la figure humaine, on' ne voit pas que son effet physique dût influer sur les animaux, s’il n’y joi<moit l’empreinte de quelque puissance 'mo rale. L’embonpoint des formes ou la fraîcheur des couleurs devroit plutôt exciter l’appétit des bêtes féroces, que leur respect ou _ leur amour. Enfin , comme nous distinguons leur caractère Passionné , elle distinguent pareillement *e nôtre , et savent très-bien juger si nous sommes _ cruels ou pacifiques. Le gibier qui fuit les sanguinaires chas seurs , se rassemble autour des paisibles bergers. On a avancé que la beauté étoit arbi traire chez , tou . s „ les peuples, mais nous avons réfuté ailleurs cette opinion par des preuves de fait. Les mutilations des negres, leurs découpures de peau , leurs nez écrasés , leurs fronts comprimés • les têtes plates , longues, rondes eut pointues des sauvages du nord de l’Amé- F a