tio Etudes <beau qui renferme l’objet qu’ils ont aimé. Ils l’avoient quitté dans le monde , ils esperent le revoir dans les cieux. Infor tunée Héloïse ! quels sentimens sublimes éleva dans votre ame la cendre d’A- bailard ? Gfes émotions célestes ne peuvent être les effets d’un acte animal. L’amour n’est point une petite convulsion , comme l’appelle le divin Marc-Aurele. C’est aux charmes de la vertu et au sentiment de ses attributs divins qu’il doit tant d’éner gie. Le vice même est obligé , pour plaire , d’en emprunter les traits et le langage. Si les femmes de théâtre cap tivent tant d’amans, c’est qu’elles* les séduisent par les illusions de l’innocence , de la bienveillance , et de la grandeur d ame, dans les rôles de bergeres , d’hé roïnes et de déesses qu’elles ont coutume de représenter. Leurs grâces si vantées iié sont que les apparences des vertus. Si quelquefois au contraire la vertu déplaît, fc’èst qu’elle se montre sous les appa rences de la dureté, de l’humeur , de l’ennui , ou de quelqu’autre vice qui nous rebute. Ainsi la beauté naît de la Vertu, et la laideur du vice, et ces caractères s’im priment souvent dès la plus tendre en fance par l’éducation. On peut m’objecter qu’il y a des hommes beaux et vicieux, c* rpi '!• y en a de laids et vertueux-. So- crate