ïi4 . Etudes parce qu’il le rend semblable aux ani-1 maux, cette raison ne suffit pas; car le sommeil } le boire et le manger l’en rapprochent encore plus souvent , et toutefois il n’en a aucune honte. A la vérité , il y a une cause de la pudeur dans 1 acte physique : mais d’où vient celle qui en occasionne le sentiment moral ? Non - seulement on dérobe cet acte à la vue, mais même le souvenir, La femme le regarde comme un témoi gnage de sa foiblesse : elle apporte une longue résistance aux attaques de l’hom me. D’où vient que la nature a mis dans son cœur cet obstacle, qui y triomphe souvent du plus doux des penchans et de la plus fougueuse des passions ? Indépendamment des causes particu lières de la pudeur , qui me sont incon nues , je crois en trouver une dans les deux puissances dont l’homme est formé. Le sens de 1 amour étant , pour ainsi dire, le centre auquel viennent aboutir toutes les sensations physiques , comme celles des parfums, de la musique, des couleurs et des formes agréables , du toucher , des .douces températures et des saveurs ; il en résulte une opposition très-forte avec cette autre puissance in tellectuelle , d’où dérivent les sentimens de la divinité et de l’immortalité. Leur contraste est d’autant plus tranché , que 1 acte du premier est en lui-même brute