de la Nature. _ nj vin, en nous donnant des perspectives où les beautés naturelles et morales se pré sentent avec tous les attraits du sentiment. C’est par l’effet de ces contrastes et de cette double harmonie qu’il n’y a point de solitude plus douce que celle qui est voisine d’une grande ville , ni de _ fête populaire plus agréable que celle qui est donnée près d’une solitude. Du Sentiment de l’Amour- Si l’amour n’étoit .qu’une sensation phy sique , je ne voudrois que laisser raison ner et agir deux amans, conséquemment aux loix physiques du mouvement du sang , de la nitration du chyle et des au tres humeurs du corps , pour en dégoûter le plus vil libertin ; son acte principal même est accompagné du sentiment de la. honte, dans les hommes de tous les pays. Il n’y a point de peuple qui se pros titue publiquement ; et quoique des voyageurs éclairés aient avancé que les. liahitans de l'ile de Taïti avoient .cet in- làme usage , des observateurs plus atten tifs ont vérifié depuis , qu’il n’étoit par ticulier dans cette nation qu’aux filles du plus bas étage , et que les autres classes y conservoient les apparences de modes tie communes à tous les hommes. Je ne saurois trouver dans la nature de cause directe de la pudeur. Si l’on dit que l’homme a honte de l’acte vénérien ,