icé Etude s •ature, en font construire de factices dans leurs jardins. A la vérité , ce ne sont pas ceux de leurs parens. D’où peut leur venir ce sentiment de mélancolie funè bre au milieu des plaisirs ? N’est-ce pas de ce que quelque chose subsiste encore après nous ? Si un tombeau ne leur fai— soit naître que l’idée de ce qu’il doit ren- fermer c’est-à-dire , d’un cadavre , sa vue révolterait leur imagination. La plu part d’entre eux craignent tant de mou rir ! Il faut donc qu’à cette idée physi que il se joigne quelque sentiment moral La mélancolie . voluptueuse qui en îé- sulte naît, comme toutes les sensations attrayantes., de l’harmonie de deux prin cipes opposés, du sentiment de notre existence rapide et de celui de notre im mortalité , qui se réunissent à la vue de la derniere habitation des hommes. Un tombeau est un monument placé sur les limites des deux mondes. j] nous présente d’abord la fin des vaines inquiétudes de la vie et l’image d’un éternel repos ; ensuite il éleve en nous le sentiment confus d’une immor talité heureuse , dont les probabilités augmentent à mesure que celui dont il nous rappelle la mémoire à été plus ver tueux. C’est là où se fixe notre vénéra tion. Et cela est si vrai , que quoiqu’il n’y ait aucune différence entre la cendre de Socrate et celle de Néron 3 personne'