*°4 Etudes été les asyles-du brigandage.’ Tel a été, dans le pays de Caux , un ancien château appelé le château de Lilebonne. Les hauts murs qui forment son enceinte sont écornés aux angles , et sont si couverts de lierre qu il y a peu d’endroits où l’on apperçoive leurs assises. Du milieu do Jeuis cours ou je ne vois pas qu’il soit facile de pénétrer, s’élèvent de hautes tours crénelées, du sommet desquelles sortent de^ grands arbres qui paroissent dans les airs comme une épaisse cheve lure. On apperçoit çà et là , à travers! les tapis de lierre qui en couvrent les flancs , des fenêtres gothiques, des em brasures et des brèches qui en font ap~ percevoir les escaliers, et qui ressem blent à des entrées de cavçrnes. On ne voit voler autour de cette habitation dé- ÇO:ée que des buzçs qui planent en si lence et si 1 on y entend quelquefois la voix d’un oiseau , c’est celle de quelque hibou qui y fait son nid. Ce château est. situé sur un tertre , au milieu d’une vallée étroite formée par des montagnes cou vertes de forêts. Quand je me rappelai, à la vue de ce manoir, qu’il étoit autre fois habité par de petits tyrans qui, avant que l’autorité royale fût suffisam ment établie dans le royaume , exer çaient de là leur brigandage sur leurs malheureux vassaux et même sur les pas- sans_, il me sembloit voir la carcasse et