dela Nature. tcj tîdes plus vénérable que celles qu’y a tracées le ciseau du scultueur : il en a fait tomber une cuisse , à la place de la quelle il a planté un érable. 11 ne reste de la Naïade qui étoit vis-à-vis, de l’au tre côté du fronton , que la partie infé rieure du corps. Sa tête ses épaules et ses bras ont disparu. Scs mains tiennent encore l’urne d’où sortent , au lieu de plantes fluviatiles , celles qui se plaisent dans les lieux les plus secs , des touffes de géroflées jaunes , des pissenlits et de longues gerbes de graminées saxatiles. Une belle architecture donne toujours de belles ruines. Les plans de l’art s’al lient alors avec la majesté de ceux de la nature. Je ne trouve rien qui ait un aspect plus imposant que les tours anti ques et bien élevées que nos ancêtres bûtissoient sur le sommet des montagnes, pour découvrir de loin leurs ennemis, et du couronnement desquelles sortent aujourd’hui de grands arbres dont les vents agitent les cîmes. J’en ai vu d’au tres dont les mâchicoulis et les cré neaux , jadis murtriers , étoient tout fleuris de lilas , dont les nuances d’un violet brillant et tendre formoient des oppositions charmantes avec les pierres de la tour, caverneuses et rembrunies. L’intérêt d’une ruine augmente quand il s’y joint quelque sentiment moral } par exemple , quand ces tours dégradées ont E 4